Médiathèque James Baldwin et Maison des Réfugiés

Actualité

Mise à jour le 18/09/2024

Le projet de transformation des deux bâtiments de l’ancien Lycée Jean Quarré, en médiathèque et en lieu ressources pour les réfugiés, s’affirme d’ores et déjà comme une référence de l’architecture écologique et sobre dans une ville résiliente : la culture liée à l’intégration, dans un bâtiment élégant à faible impact environnemental.
Cette esquisse est susceptible d'évoluer

Week-end festif

Le week-end du 28 et 29 septembre, dans le cadre des "Biblis en folie", les première journées nationales dédiées aux bibliothèques et médiathèques, rendez-vous à la médiathèque James Baldwin pour de nombreuses animations !
Dans le cadre de la journée mondiale des sourds, le pôle sourd de la médiathèque vous accueille également samedi 28 septembre.
week-end festif

Horaires d'ouverture

  • Mardi : 13h-19h
  • Mercredi : 10h-19h
  • Jeudi : 13h-19h
  • Vendredi : 13h-19h
  • Samedi : 10h-18h
  • Dimanche : 13h à 18h

Présentation du projet de la médiathèque et de la Maison des Réfugiés

  • L’ancien lycée hôtelier, qui a aussi accueilli le premier centre d’hébergement pour réfugiés à Paris, se transformera en médiathèque, avant d’accueillir en voisine la Maison des Réfugiés.
  • La médiathèque : première médiathèque de l’arrondissement, elle offrira 2 500 m2 de culture au cœur de 5 000 m2 d’espaces verts.
  • La Maison des Réfugiés : espace-ressources de 1 000 m2, elle proposera un accompagnement innovant, de l’apprentissage du français à la formation professionnelle et aux initiatives citoyennes pour faciliter l’intégration.
  • Une salle polyvalente, un café, des espaces de coworking et de l’agriculture urbaine feront le lien entre les deux pôles.
La fabrique de ce projet est un manifeste, signé par l’architecte Philippe Madec, pionnier de l'éco-responsabilité et partisan de la désintoxication du béton. Nous faisons la démonstration qu’il n’est pas nécessaire de tout détruire pour tout reconstruire, que la ville peut se renouveler sur elle-même et qu’un bâtiment des années 70 peut avoir une nouvelle vie. Comment ? En conservant le maximum de matériaux et sans ajout de béton, pour un faible impact environnemental. Protection solaire, ventilation naturelle, sobriété architecturale, construction bas carbone, matériaux bio-sourcés ou issus du réemploi sont les mots-clés de ce projet précurseur.Situé en face du collège Guillaume Budé, ce projet attendu prolongera la rénovation de la nouvelle Place des Fêtes.

Ce double projet répond à une triple ambition.

D'abord, réparer une injustice et faire progresser concrètement l'équité territoriale. Le 19e était le dernier des grands arrondissements à ne pas bénéficier d'une médiathèque. Ensuite, inscrire dans les faits notre conviction que la culture favorise l'émancipation individuelle, le lien social et la réduction des inégalités sociales et territoriales.
Enfin, assumer l'histoire récente du site Jean Quarré, celle de l'accueil des personnes réfugiées et nous projeter vers une nouvelle étape, celle de l'intégration. Cette Maison des réfugiés ne sera pas un lieu d’hébergement mais on pourra y apprendre le français et s’y former à un métier… C'est le plus sûr moyen pour les personnes réfugiées qui resteront parmi nous de se reconstruire un projet de vie ici et d'accéder à l'autonomie.
À ces ambitions culturelle et sociale, s'ajoute une exigence écologique. Nous faisons le choix d'un bâtiment bas-carbone, exemplaire sur le plan environnemental. Ce projet va faire la démonstration que pour construire, il n'est pas nécessaire de tout détruire. Oui, la ville peut se renouveler sur elle-même. Ce projet de l'architecte Philippe Madec sera aussi un manifeste de l'architecture sobre et frugale !
Le choix a été fait de conserver la structure et l’enveloppe du bâtiment existant pour éviter des travaux de démolition et en réutilisant les matériaux existants, afin de « faire du bâtiment sa propre matière première ». Ainsi, les dalles de plancher découpées soigneusement serviront de dallage pour les espaces extérieurs, les démolitions indispensables seront broyées et réutilisées en fond de forme pour les aménagements extérieurs, certains appareils d’éclairage, et sanitaires, seront réutilisés in situ, d’autres seront réutilisés sur d’autres chantier via des plateformes de réemploi et les autres déchets de curage et démolition envoyés en recyclage. À ce titre un diagnostic ressources a été réalisé.
Les deux bâtiments existants en béton, reconvertis et isolés par l’extérieur en laine de bois, sont reliés par un bâtiment « lien », neuf, en ossature bois isolé en matériaux biosourcés qui comprendra un mur intérieur en terre crue coulée sans adjuvants donc entièrement recyclable, qui assurera un rôle de régulateur hygrométrique permettant de maintenir des températures fraiches en été et de stocker la chaleur des rayons du soleil en hiver dans un volume qui ne sera pas chauffé. Il sera réalisé en panneaux préfabriqués utilisant les terres du chantier du Grand Paris Express. Le lien en bois abrite les circulations verticales ce qui permet de créer un patio central dans le bâtiment existant en lieu et place des circulations verticales existantes, et libère des plateaux complets pour la consultation et la lecture.
Le projet a fait l’objet d’une consultation de maitrise d’œuvre sous la forme d’un dialogue compétitif en 2018 remporté par l’Atelier Philippe Madec et son groupement. Le montant des travaux sur l’ensemble de l’opération est d’environ 30 000 000 € HT.
Un bâtiment bas carbone et économe
Les espaces accueillant du public seront chauffés par le CPCU qui est produite à 53% par des énergies renouvelables, le site n’aura plus de raccordement aux énergies hydrocarbures et disposera de panneaux biosolaires (panneaux solaires sur toiture végétalisée) pour produire une électricité qui sera autoconsommée pour les besoins du bâtiment. Enfin, le bâtiment sera ventilé naturellement par des systèmes simples « low-tech » ne générant pas de grosses dépenses énergétique pour leur fonctionnement. Dans l’ensemble, toutes ces dispositions devraient permettre d’atteindre des niveaux de consommation énergétique du bâtiment très faibles, tout en assurant un confort des usagers optimal.
Le projet fait également une grande place à la végétalisation et à la biodiversité grâce à 4000 m² de jardins accessibles au public, dont des jardins partagés, des espaces de lecture en extérieur, une place centrale plantée et des toitures terrasses végétalisées. De cette façon, les sols seront désimperméabilisés à 70%, ce qui inverse la situation avant travaux et participe à la bonne gestion des eaux de pluies tout en améliorant les effets d’îlots de chaleur urbain. À ce titre, l’opération sera labellisée Biodivercity. Le projet suit également la démarche Bâtiments durables franciliens et a obtenu un score niveau or au stade conception.

Le calendrier indicatif de l’opération

  • Janvier 2020 : permis de construire délivré
  • 2020 : travaux de désamiantage et de curage du bâtiment
  • Juin 2020 : permis de construire accordé
  • Janvier-février 2021 : attribution de la dénomination James Baldwin votée en Conseil d’arrondissement puis en Conseil de Paris
  • 2021-2024 : réalisation des travaux
  • 2024 : ouverture de l’établissement

Les travaux et les visites du chantier

Les travaux
Le chantier se terminera vers la mi-mars 2024, puis il faudra ensuite installer le mobilier et les 60 000 ouvrages prévus. L’ouverture est prévue fin avril 2024, sous réserve de l’accord de la commission de sécurité qui se tiendra à l’issue du chantier, comme pour toutes les constructions de cette envergure

La première médiathèque du 19e portera le nom de James Baldwin, un nom à la hauteur de son ambition

Donner un nom à un établissement public en devenir, c’est rendre hommage à une figure marquante de notre imaginaire commun, c’est inscrire cet héritage de valeurs dans un territoire et c’est esquisser l’ambition du lieu. En attribuant le nom de James Baldwin à la première médiathèque du 19e, qui ouvrira ses portes en 2024 dans l’ancien lycée Jean Quarré à Place des Fêtes, la Mairie du 19e et la Ville de Paris ont souhaité rendre hommage à cette figure incontournable de l’émancipation universelle et de l’égalité des droits. Un choix audacieux, à l’image de ce projet.
James Baldwin, écrivain de l’égalité et de l’universalité
James Baldwin est une grande figure de la littérature contemporaine, mais également un héros de la lutte pour les droits civiques des Noirs américains et un emblème de la dignité LGBT+, qui a longtemps vécu en France et à Paris.Né en 1924 à Harlem, ce jeune afro-américain homosexuel, passionné par les livres et doué pour l'écriture, trouve refuge dans les bibliothèques. En 1948, bouleversé par les discriminations envers les Noirs et les homosexuels aux États-Unis, il vient s'installer à Paris, où il espère vivre son identité et son écriture plus librement, et s’attache à la culture française et au milieu artistique parisien.Après un retour aux États-Unis dans les années 50 durant lequel il milite pour les droits civiques aux côtés de Martin Luther King et de Malcolm X, ce grand francophile rentre en France en 1970, où il vivra jusqu’à sa mort dix-sept ans plus tard dans le sud du pays.La Prochaine fois le feu, La Chambre de Giovanni, I am not your Negro…Baldwin est un auteur incisif, dont l’œuvre est traversée par son exigenced’égalité . Ses écrits et ses engagements font écho aux combats d’aujourd’hui contre le racisme, l’homophobie, les violences policières et pour l’égalité des droits.

Retrouvez l’intégralité des cahiers des débats issus de la concertation

Une démarche de concertation inédite et d’ampleur

Dans la perspective de l’ouverture prochaine d’une médiathèque pour l’arrondissement, la mairie du 19e a souhaité vous associer au plus tôt dans l’élaboration de son projet. Nous avons donc lancé une démarche inédite et expérimentale de concertation, arrivant très en amont dans l’élaboration du projet avant même le lancement des concours d’architecture. Ainsi, vos aspirations et réflexions permettront de nourrir toutes les prochaines étapes du (projet architectural, préfiguration…).
Vous avez été plus de 2500 à participer à cette première étape de co-construction du projet de notre future médiathèque, à travers les différents outils mis en place :

• Deux questionnaires :

o Un questionnaire tout public, accessible en ligne et dans les bibliothèques de juin à octobre 2017 : 1053 participant.e.s ;
o Un questionnaire à destination des élèves de CM2 et de collèges de l’arrondissement : 1669 participant.e.s.

• Deux tables-rondes publiques et thématiques pour échanger avec des professionnels de la culture sur leurs pratiques et leur vision des équipements culturels modernes et à venir

Chiffres-clés et bilan : d’une bibliothèque à une médiathèque

Cette enquête permet d’avancer :

• Que les jeunes interrogé.e.s tiennent autant aux supports numériques qu’aux supports physiques, en particulier les livres. Sur 1669 élèves, sachant que les pratiques peuvent se cumuler chez un même jeune, 55% iraient à la médiathèque pour consulter et emprunter du contenu numérique (littérature, musiques, films) et 51% pour consulter et emprunter les collections physiques.
• Que la visibilité de cet équipement sera un enjeu essentiel de son attractivité : 10% des jeunes interrogé.e.s ne savent pas où se situe la bibliothèque la plus proche de chez eux et 8% d’entre eux ne sont pas inscrits en bibliothèque car ils pensent que l’inscription est payante.
• Que l’ouverture de la médiathèque le dimanche sera indispensable : un quart des personnes ayant répondu au questionnaire tout public pense se rendre à la médiathèque le dimanche (24%), soit autant que le samedi (26%) et bien avant les jours de semaine (20% en journée et 18% en soirée).

Vous avez imaginé une médiathèque pour le 19e qui sera :

- Innovante et à vocation intergénérationnelle : diversifier les contenus et les supports pour attirer le plus grande nombre de personnes, tout en restant un lieu de médiation entre des contenus culturels quels qu’ils soient et des usagers.
- Attractive et inclusive : favoriser sa visibilité (à la fois architecturalement et sur le territoire) et son accessibilité (à la fois physique et symbolique), vivre à travers les partenariats, pour ouvrir les portes de la médiathèque à tout l’arrondissement et toutes les populations.
- Créative et citoyenne : réinventer les pratiques et activités culturelles proposées (création numérique, animations associatives, événements artistiques, rencontres formelles ou informelles…) pour se poser en lieu pilote de la vie culturelle et sociale locale.
- Modulable et évolutive : s’adapter aux évolutions des pratiques et des outils culturels, que ce soit dans son agencement comme dans ses propositions de contenu.
⇨ Une « culturothèque » : à la fois lieu d’étude et de convivialité, ancrée dans ses missions premières et ouverte à la diversification des pratiques et des supports, la médiathèque sera un lieu pilote de mise à disposition de contenu culturel pour tou.te.s, grâce à une médiation importante de l’équipe de bibliothécaires et à une participation active de ses usager.e.s.

Quoi de neuf dans les médiathèques de demain ?